Un juge fédéral aux Etats-Unis a rejeté le principe d’un procès pour diffamation, déposé par un pilote licencié par United, après qu’il a raté un atterrissage provoquant des dégâts importants sur le fuselage de l’appareil, un Boeing 767.

L’histoire est relatée par le site PYOK. Le 29 juillet 2023, suite à un atterrissage brutal, il a été constaté des dommages « importants » sur un Boeing 767, âgé de 33 ans qui venait d’effectuer un vol depuis Newark vers Houston avec 193 passagers à bord. Les importantes réparations, d’une durée de sept mois ont notamment nécessité l’insertion d’une nouvelle section de fuselage dans la zone endommagée.

Le pilote Romullo Silva a ensuite été licencié par United et a porté plainte de décembre 2024 contre son ex-employeur devant un tribunal de district du New Jersey, réclamant au moins 100 000 dollars de dommages et intérêts pour des allégations selon lesquelles la compagnie aurait fait de fausses déclarations à la Federal Aviation Administration (FAA) suite à l’accident.

Dans les faits, United Airlines a soumis un rapport à la FAA affirmant que Silva était le commandant de bord, un rôle qui ne peut être exercé que par un pilote ayant le grade de commandant de bord. Cette « fausse déclaration » a eu pour effet de rendre Silva inemployable comme pilote pour une autre compagnie aérienne, selon la plainte.

Le tribunal a finalement statué que, même si United avait déclaré à la FAA que Silva était le commandant de bord, il était impossible de savoir si la FAA divulguerait cette information à un employeur potentiel, ni même si ce rapport rendrait Silva inéligible à un emploi auprès d’une autre compagnie aérienne

Selon un rapport préliminaire d’accident du National Transportation Safety Board (NTSB), lors de l’atterrissage le 29 juillet 2023, la roue avant du 767 a heurté à trois reprises la piste avec des forces gravitationnelles anormales de 1,4g et de deux fois 1,6g.

Dans sa plainte, Silva reconnaît être le pilote de l’avion au moment de l’accident, mais insinue que le commandant de bord est responsable de l’atterrissage anormal, car il n’a pas armé les aérofreins. Le défaut d’armement des aérofreins, affirme Silva, est la raison pour laquelle le train avant s’est « écrasé sur la piste ».

Ayant précédemment travaillé pour United Airlines comme PNC, Silva a rejoint la compagnie comme copilote sept mois seulement avant l’accident. Suite à l’atterrissage brutal, il a été mis à pied immédiatement, a dû refaire des tests de compétence sur simulateur, auxquels il a échoué. Il a été licencié deux semaines plus tard.

Un pilote d’United, licencié pour avoir raté un atterrissage, ne pourra pas porter plainte contre son employeur 1 Air Journal

©United Airlines