Les autorités de l’aviation indienne ont récupéré avec succès les premières données des deux boîtes noires du vol Air India AI171 qui s’est écrasé près de l’aéroport d’Ahmedabad le 12 juin dernier.
Le ministère indien de l’Aviation civile a déclaré jeudi que les enquêteurs s’efforçaient de déterminer les causes du crash, qui a coûté la vie à 241 personnes à bord du Boeing 787-8 -une seule a survécu miraculeusement- ainsi qu’à au moins 19 personnes au sol -il a un moment été annoncé jusqu’à 38 morts au sol, des chiffres qui restent à confirmer.
L’accident dévastateur s’est produit vers 14 heures, heure locale, le 12 juin, lorsqu’un Boeing 787 Dreamliner d’Air India à destination de Londres-Gatwick a percuté un centre d’hébergement pour étudiants en médecine d’Ahmedabad, à peine quelques petites dizaines de secondes après son décollage. L’ampleur et la violence de l’accident étaient telles que les victimes n’ont pu être identifiées visuellement et que les familles ont dû fournir des échantillons d’ADN. La remise des premières dépouilles n’a commencé qu’environ 72 heures après l’accident.
Selon le ministère, l’extraction des données des boîtes noires de l’avion a débuté le 24 juin sous la supervision du Bureau d’enquête sur les accidents d’aviation (AAIB). L’unité de mémoire de la boîte noire à l’avant de l’avion, qui enregistre les sons et conversations dans le cockpit (CVR), a été récupérée, consultée et ses données téléchargées. L’analyse de l’enregistreur de conversations du poste de pilotage (CVR) et de l’enregistreur de données de vol (FDR) est actuellement en cours, a ajouté le ministère. Le FDR pour Flight Data Recorder intègre une carte électronique qui enregistre jusqu’à 3 000 paramètres différents. Il y a par exemple la vitesse de l’avion, son assiette, son altitude, son régime moteur, ou encore la position des gouvernes.
Les médias indiens avaient rapporté que l’enregistreur de données de vol (FDR) serait envoyé aux États-Unis pour une analyse spécialisée, mais mardi, le ministre indien de l’aviation civile, Ram Mohan Naidu, a confirmé qu’il restait en Inde et qu’il était analysé par les propres experts du pays à l’AAIB. Le gouvernement indien a déclaré jeudi que la décision d’envoyer l’une ou l’autre des boîtes noires à l’étranger pour un décodage plus approfondi ne serait prise qu’après que l’AAIB aurait terminé une évaluation complète des aspects techniques, de sécurité et de sûreté.
Depuis l’accident du 12 juin, Air India et l’industrie aéronautique indienne en général font l’objet d’une surveillance accrue. En début de semaine, la Direction Générale de l’Aviation Civile en Inde (DGAC) ou Directorate General of Civil Aviation (DGCA) dans son sigle en anglais, a exprimé ses inquiétudes concernant les défauts récurrents des avions dans deux des aéroports les plus fréquentés du pays – Delhi et Mumbai –, invoquant ce qu’elle a décrit comme des inspections inadéquates et des pratiques de maintenance déficientes.
La DGCA, qui mène un audit spécial suite au crash d’Air India, a indiqué que de multiples défauts étaient apparus « à plusieurs reprises », suggérant des lacunes de surveillance. Bien que le régulateur n’ait pas nommé les compagnies aériennes impliquées ni précisé la nature des défauts, les aéroports concernés desservent des transporteurs clés tels que le leader du marché IndiGo, Air India et Air India Express. La DGCA a déclaré que les problèmes répétés témoignaient d’une « surveillance inefficace » et de « mesures correctives inadéquates ». Parmi les autres violations, on peut citer le non-respect des protocoles de sécurité par les ingénieurs de maintenance d’aéronefs, l’ignorance de certains défauts et le non-respect des ordres de travail prescrits lors de l’entretien des avions.
Des avis de mise en demeure ont été émis, et les compagnies aériennes et les exploitants d’aéroports doivent mettre en œuvre des mesures correctives sous 7 jours. Des inspections similaires sont en cours à Calcutta et à Hyderabad. Le message adressé à chaque partie prenante est très simple : « aucun compromis en matière de sécurité ne sera toléré, quel que soit le domaine, et tout manquement entraînera des mesures strictes », a déclaré un responsable.
Après l’accident du 12 juin, l’autorité de régulation a ordonné de nouveaux contrôles de la flotte de Boeing 787 d’Air India, mais elle a déclaré que ces contrôles n’avaient pas révélé de problèmes de sécurité majeurs.
CHECK LAST a commenté :
28 juin 2025 - 0 h 52 min
Les 10 dernières années
1185 personnes sont mortes dans des boing
395 dans des Airbus….Tout est dit !!
boing compte 40% d accidents en plus qu Airbus et ce n est parce qu il vole plus de boing dans le monde….
Les avions d Airbus sont plus sûrs
Tilo a commenté :
29 juin 2025 - 20 h 25 min
Jusqu’à preuve du contraire aucune enquête aucune information n’a révélé que l’accident du 787 d’Air india est une défaillance et encore une erreur de Boeing ça c’est dans ta tête, mais apparemment d’après les régulateurs indiens ils y à un manque de professionnalisme des compagnies aériennes indiens et les autorités indienne cherchent les coupables de ses défaillances sur la maintenance des boeing. Certains vont dire oui mais pourquoi c’est jamais des Airbus toujours des Boeing et je pense que c’est parce que la maintenance des boeing et Airbus sont pas tout à fait pareils mais aussi parce que les Boeing sont plus répandus que les Airbus dans les pays exotiques et sous développés et très souvent ses pays là n’ont ne sont pas strictes en matière d’exigence de sécurité qu’en occident.